B M

BASQUE

Basque: n.m.; pl. basques.

♦ 1. Nom vernaculaire communément utilisé aux siècles précédents pour parler de la Macreuse à ailes blanches. ⇔ « On rencontre assez fréquemment cette Macreuse dans le golfe, et particulièrement à l’automne. On lui donne le nom de Basque dans certaines localités sur le côté nord du fleuve. » (Dionne 1883, p. 228). ⇔ « La macreuse d’Amérique et la macreuse à large bec sont connues des chasseurs du golfe sous le nom de gibiers-noirs, la macreuse veloutée sous celui de basque ou fausse moniac. » (Puyjalon 1900, p. 376). ⇔ « […] ceux qui offrent le meilleur coup de fusil ou qui sont le plus recherchés comme comestibles, ce sont les macreuses, […] la macreuse veloutée, aux ailes blanches, la plus grosse, Oedernia fusca, communément appelée basque […]. » (Comeau 1945, p. 250).

♦ 2. Aussi attribué à la Macreuse à front blanc: Basse, basque (Desfayes 1999), bassequèse (Cayouette et Grondin 1977, Desfayes 1999).

MACREUSE

Macreuse: n.f.; pl. macreuses.

Description: Gros canard plongeur marin dont le bec coloré est robuste et protubérant sur le dessus, et dont le plumage est noir chez les mâles et brun-gris chez les femelles.

♦ 1. Nom générique des oiseaux de la famille des Anatidés du genre Melanitta, attesté dans les ouvrages d’ici au moins depuis Dionne 1883, et utilisé dans leurs noms normalisés: ◊ Macreuse à front blancMacreuse à ailes blanches, Macreuse à bec jaune, ◊ Macreuse noire (visiteur). Aussi dans d’autres noms anciens ou vernaculaires: ◊ Macreuse veloutée: Macreuse à ailes blanches, ◊ Macreuse d’Amérique: Macreuse à bec jaune, ◊ Macreuse à large bec: Macreuse à front blanc, etc.  ⇔ « C’est, parmi les quenouilles et les foins salés, le séjour d’innombrables oiseaux : canards de toutes plumes, sarcelles, macreuses, hérons aux longues attentes, tristes butors condamnés, semble-t-il, durant les nuits sans lune, à pomper l’eau de vagues marécages. » (Savard, Le barachois, 1959, via CLIQ).

♦ 2. Var. canard macreuse.

♦ 3. Synonyme: gibier noir (Cayouette et Grondin 1977). ⇔ « Certes, les chasseurs d’aujourd’hui ne sauraient faire de ces phénoménales hécatombes. N’importe, on chasse encore à Tadoussac. A l’automne, les nemrods de l’endroit y tuent le canard plongeur, mais en été ils sont obligés de se rabattre sur la bernèche, le gibier noir, le pigeon, le margot, les allouettes, le huard et le mognac. » (Roy 1889, p. 225). ⇔ « Il faut aussi les chercher sur le bord des lacs et des grandes savanes de l’intérieur qui servent de lieux de nidification aux outardes, aux bernaches, aux gibiers-noirs (canard macreuse) et autres canards« . (Puyjalon 1900, p. 161).

MACREUSE À FRONT BLANC

Macreuse à front blanc: n.f.; pl. Macreuses à front blanc. Taxon fr. de Melanitta perspicillata. Taxon angl.: Surf Scoter.

Description: Macreuse nord-américaine au plumage noir, à la tête noire avec deux grosses taches blanches, une nucale et l’autre frontale, au bec fort à forme bulbeuse, orangé avec une tache noire sur motif blanc de chaque côté. La femelle brun-gris a une calotte plus foncée et deux taches blanches à la base du bec et sur la joue. Statut de fréq.: Nicheur des lacs et rivières de la forêt boréale, se rencontre en cours de migration et en hiver le long des côtes et dans l’estuaire du Fleuve Saint-Laurent. 

Nom normalisé (CINFO 1993). ⇔ « La Macreuse à front blanc était la plus abondante avec un nombre de 677 oiseaux le 5 août dans ce secteur [= île Saint-Barnabé] et plus au large. » (Joubert et Bruaux, La baie de Rimouski, 2009, p. 57).

Autres noms: Canard macreuse à large bec (Dionne 1883, Comeau 1945), Macreuse à lunettes (Animalia 2025, Avibase, Wikipedia), Macreuse du ressac (Delisle 1978), gibier-noir (Puyjalon 1900), briseux de mer, var. brisseux (Desfayes 1999, Cayouette et Grondin 1977), brasse, basse, basque (Desfayes 1999), bassequèse (Desfayes 1999, Cayouette et Grondin 1977).